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KAMPALA Mystère autour des 1700 combattants de Makenga

Written By FODABI on jeudi 14 novembre 2013 | 00:54

Cela traduit le projet de Museveni de la mise en orbite d’une nouvelle rébellion sur les cendres du M23

C’est le Gouvernement ougandais qui l’annonce le plus naturellement du monde par la bouche de son porte parole : « 1.700 combattants M23 ont traversé la frontière avec Sultani Makenga et se sont réfugiés chez nous. Nous n’allons pas livrer Makenga aux autorités congolaises. Non nous ne le ferons jamais…mais en ce qui concerne les 1.700 combattants qui l’accompagnent, ils sont casernés ici et leur sort sera fixé par l’Accord de paix que le Gouvernement va signer avec le M23 ce lundi…mais ceux parmi eux qui ne veulent pas rentrer au pays pourront rester ici ». Bien clair !

C’est là le début du plan de création d’une nouvelle rébellion pro Rwando-ougandaise en RDC sur les cendres du M23. 1.700 hommes bien entraînés et armés conséquemment sont suffisants pour préoccuper plus d’armée nationale sur le continent africain. Qu’allait en faire Museveni Kaguta ? Il y a d’abord le mystère du chiffre : 1.700 combattants qui traversent la frontière avec Makenga ».

Alors que tout le monde sait bien que ce dernier s’était retranché sur les hauteurs de Runyonyi avec tout au plus 300 éléments qu’on a présentés comme des plus aguerris. D’où vient alors le surplus de 1.400 hommes ? C’est ici que commence le mystère des chiffres qui sont donné par les Ougandais. ça sent donc l’odeur du maquillage. Et pour cause. Le M23 originel « Makenga et Tanganda » n’avait comme effectifs que moins de 2000 combattants, plus exactement 1.800 selon des données chiffrées fournies par des sources fiables des ONG internationales tout comme de l’Onu.

En faisant la sommation de 1.700 qui sont en Ouganda, 700 qui vivent au Rwanda avec Jean-Pierre Runiga, 500 qui viennent de se rendre à la MONUSCO et les 400 aux FARDC, on est à 3.300, presque le double. C’est là le hic. Il faut bien percer cette énigme des chiffres. Mais il ne sert à rien de se tourner les méninges quand on sait que pour toutes les grandes batailles, c’est les Rwandais qui étaient à l’avant-plan des assauts du M23.

Des Ougandais et des Rwandais faisaient aussi partie de cette troupe rebelle en combattant en son sein comme soldats du M23. C’est ce qui explique la dispersion des chiffres. Cette explication met à nu l’actuel plan de Museveni sur les 1.700 combattants. aussi quelques Congolais. Mais la plupart de ses contingents, sinon près de trois quarts de ses effectifs, sont bel et bien des Ougandais et des Rwandais qui sont couramment utilisés pour ce genre d’opérations au Nord-Kivu.

Raison pour laquelle Museveni s’est battu bec et ongles pour leur obtenir au forceps l’intégration en bloc dans les FARDC. Ce contre vents et marrées. C’est ce qu’il entendait par « la situation de ces 1.700 combattants qui accompagnent Makenga sera réglée dans l’Accord de paix qu’ils vont signer ce lundi ».

Par ce manège, il allait injecter dans les FARDC 1.400 éléments étrangers pour affaiblir de l’armée de l’intérieur et prépare une nouvelle mutinerie à la «Tanganda-Sultani Makenga» du CNDP. Ce plan de l’Ouganda est déjoué par le refus de la délégation de la RDC de signer le fameux Accord avec le M23 sous pression de la Communauté internationale.

Celle-ci qui, là plus exactement, saborde pour une raison étrange toute rationalité car elle continue chaque jour qui passe à appeler le Gouvernement congolais à aller remplir ses obligations en signant cet Accord de paix avec le M23 et que c’est cela le chemin d’une paix durable au Nord-Kivu. Alors que la paix durable ne viendra pas d’un M23 qui n’existe plus, car vaincu sur le champ de bataille.

ACCORD-CADRE TOURNE EN BOURRIQUE

Il n’y a pas un autre Accord à signer avec les deux voisins problématiques de la RDC. Mais c’est seulement le respect scrupuleux des termes de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. C’est plutôt par là que passe la paix durable au Kivu. Or cet Accord est tourné en bourrique au quotidien par le Rwanda et l’Ouganda sous la barbe de la Communauté internationale.

Quelle est la trajectoire des armes livrées au M23 ? Bouche fine. Par ailleurs il saute aux yeux qu’au cas où l’Accord de paix en question ne serait pas signé dans la religion que se fait le Médiateur Museveni Kaguta, puisqu’il n’y aurait ni amnistie ni intégration, il garderait alors sous sa protection les 1.700 hommes de Sultani.

Au fait les 300 Congolais et 1.400 Rwandais et ougandais se faisant passer pour de soldats du M23 réfugiés en Ouganda. C’est ce qu’il a voulu insinuer par «s’ils veulent rester, nous allons les garder, sauf s’il y a des condamnés parmi eux.

Dans ce cas précis, l’homme qui continuerait à chaque saute d ‘humeur à faire du chantage aux Congolais en leur brandissant le spectre de ces 1.700 ex-soldats du M23. Il les utiliserait aussi comme monnaie de change à chaque litige avec la RDC.

En tout état de cause, l’argument défendu par la Communauté internationale pour la signature de l’Accord de paix avec le M23 est, essentiellement le règlement du statut des ex-combattants qui sont en Ouganda. Donc les 1.700 soldats. Ceux qui sont au Rwanda et en RDC aux mains des FARDC et de la MONUSCO, n’est pas du tout convaincant. Il ne résiste pas à l’analyse étant donné que le statut d’ex-combattant est automatique en RDC.

Il y a le processus DDR déjà opérationnel par la MONUSCO depuis la transition du 1+4. Les ex-combattants qui sont réellement Congolais et qui résident au Rwanda ou en Ouganda vont revenir au pays. Quitte aux DDR d’organiser leur réinsertion sociale dans la mesure où il n’est plus question d’une quelconque intégration dans l’armée. Quant aux étrangers, Ougandais et Rwandais, ils resteront chez eux. Y a-t-il vraiment lieu de signer un Accord de paix pour régler une question aussi simple ? Kandolo M.
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