C'est officiel : le Mouvement du 23-Mars (M23) a désormais deux branches distinctes. Son secrétaire permanent, Serge Kambasu Ngeve, affirme bénéficier du soutien de la "majorité" des membres de l'ex-rébellion et annonce son intention de signer les "conclusions" des pourparlers de Kampala avec le gouvernement congolais. Une démarche qui s'éloigne de la position prise initialement par le bureau politique du groupe armé, aujourd'hui défait. C'est la Serge Kambasu Ngeve, Secrétaire permanent du M23 naissance de l'aile dite "réaliste" du M23.
"Nous refusons d'être pris en otage par une minorité de personnes qui bloquent l'aboutissement du processus de paix". Serge Kambasu Ngeve, jusqu'ici secrétaire permanent du bureau politique du Mouvement du 23-Mars (M23), s'en prend désormais à son propre camp, du moins à "certains de [ses] camarades" qui "[tiennent] mordicus au terme 'accord de paix'" comme intitulé du document qui doit sanctionner les pourparlers entre le gouvernement congolais et le M23. Ce que Kinshasa ne veut pas, fort de sa victoire militaire sur le terrain, préférant les termes "déclaration" ou "conclusions".
Le 13 novembre, lors d'un point de presse à Kampala, Serge Kambasu Ngeve, qui dit être soutenu "presque par l'ensemble des membres" de l'ex-mouvement rebelle, a affirmé que son groupe était prêt à signer les "conclusions de Kampala" – un des termes souhaités par Kinshasa – avec la délégation du gouvernement congolais.
Éviter le "suicide collectif"
"Ce jeu de vocabulaire, certes avec des implications politiques, ne peut, en aucun cas, conduire à un suicide collectif pour notre organisation et des milliers des membres qui la composent", a-t-il déclaré.
Joint au téléphone par Jeune Afrique, celui qui se considère comme le "négociateur principal du M23" s'interroge sur la "capacité visionnaire" de ceux qui sont à la tête de leur groupe armé défait. "Si nous ne concluons pas les pourparlers de Kampala avec le gouvernement, qu'allons-nous devenir ? Que vont devenir les ex-combattants rebelles", lance-t-il notamment à Bertrand Bisimwa, chef politique du M23 et à Réné Abandi, le chef de la délégation de l'ex-rébellion à Kampala, que nous n'avons pas réussi à joindre.
L'aile "réaliste" du M23, dirigée par Serge Kambasu Ngeve, affirme désormais "soutenir résolument la position émise par le gouvernement de la RDC qui, de toute évidence, maÏtrise tous les paramètres sociopolitiques du moment". Et en échange ? "Amnistie et cantonnement ou réinsertion à la vie civile de nos troupes", lâche-t-il. Mais seront-ils seulement habilités à parler au nom de l'ensemble du M23 ? À la médiation ougandaise de trancher...
Avec Jeune Afrique
Le 13 novembre, lors d'un point de presse à Kampala, Serge Kambasu Ngeve, qui dit être soutenu "presque par l'ensemble des membres" de l'ex-mouvement rebelle, a affirmé que son groupe était prêt à signer les "conclusions de Kampala" – un des termes souhaités par Kinshasa – avec la délégation du gouvernement congolais.
Éviter le "suicide collectif"
"Ce jeu de vocabulaire, certes avec des implications politiques, ne peut, en aucun cas, conduire à un suicide collectif pour notre organisation et des milliers des membres qui la composent", a-t-il déclaré.
Joint au téléphone par Jeune Afrique, celui qui se considère comme le "négociateur principal du M23" s'interroge sur la "capacité visionnaire" de ceux qui sont à la tête de leur groupe armé défait. "Si nous ne concluons pas les pourparlers de Kampala avec le gouvernement, qu'allons-nous devenir ? Que vont devenir les ex-combattants rebelles", lance-t-il notamment à Bertrand Bisimwa, chef politique du M23 et à Réné Abandi, le chef de la délégation de l'ex-rébellion à Kampala, que nous n'avons pas réussi à joindre.
L'aile "réaliste" du M23, dirigée par Serge Kambasu Ngeve, affirme désormais "soutenir résolument la position émise par le gouvernement de la RDC qui, de toute évidence, maÏtrise tous les paramètres sociopolitiques du moment". Et en échange ? "Amnistie et cantonnement ou réinsertion à la vie civile de nos troupes", lâche-t-il. Mais seront-ils seulement habilités à parler au nom de l'ensemble du M23 ? À la médiation ougandaise de trancher...
Avec Jeune Afrique
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