(GOMA)- Des militaires de l’armée rwandaise-Rwandan Defence Force, ont commencé à se retirer en petit nombre, après avoir fait incursion il y a quatre jours à Karambi, groupement de Munigi dans le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu. Deux bataillons de l’armée rwandaise ont traversé la frontière avec armes et munitions ordonnant à la population locale et les services de l’état de déguerpir, a précisé Dominique Bofondo, l’administrateur du territoire de Nyiragongo. La société civile locale précise que les éléments de RDF ont débordé de 400 mètres dans le territoire congolais. La panique a atteint les habitants et plusieurs d’entr’eux ont fui vers les localités voisines.
Les autorités provinciales du Nord-Kivu ont saisi rapidement les mécanismes conjoints de vérification élargis à la Cirgl pour vérifier cette situation. ‘‘Nous avons saisi les mécanismes conjoints de vérification parce que nous estimons que cet acte est tout simplement une provocation’’, a affirmé Julien Paluku, le gouverneur du Nord-Kivu. Les enquêteurs se sont mis à l’œuvre mais subitement les chefs militaires de deux bataillons rwandais ont ordonné à leurs hommes de commencer à reculer dans le territoire rwandais. La société civile de Nyiragongo a justifié ce retrait des militaires rwandais par peur de voir le régime de Kigali être encore indexé par la communauté internationale.
Le Rwanda est cité plusieurs fois par les experts de l’Onu de soutenir militairement et financièrement la rébellion du M23. Depuis la débâcle du M23, Kigali cherche par tous les moyens à se venger pour laver l’affront de ses vassaux. Des véhicules floqués aux couleurs de la RDF ont été trouvés sur les hauteurs de Tshanzu, le vrai bastion du M23.
Les attachés militaires de plusieurs pays occidentaux qui s’étaient rendus sur place après la fuite de Sulutani Makenga et ses hommes, ont pu se rendre compte de l’arsenal militaire que fournissait le régime de Paul Kagame au M23.
Source : 7sur7.cd (1195)
Enregistrer un commentaire