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Des congolais opposés à toute intégration du M23

Written By FODABI on lundi 2 décembre 2013 | 07:29

Pourparlers de Kampala

Ligne rouge à ne point franchir : l’accès au sein de l’armée et des institutions est interdit aux cadres et militaires du M23. Une position largement partagée dans l’opinion congolaise qui attend la déclaration des chefs d’Etat de la sous-région sur l’atterrissage des pourparlers de Kampala engagés entre le gouvernement et cette force négative. Passée la bataille sémantique, la voie doit être barrée à la manipulation du contenu de la déclaration à signer dans la capitale ougandaise en disant niet à la réintégration du M23 !
Pas d’intégration dans l’armée, encore moins dans les institutions politiques de la République pour tous ceux qui ont pris les armes contre le pays sous la bannière du M23. Sans ambages, des Congolais ne cachent plus leur opposition à ce que le gouvernement accorde des primes à ceux qui déstabilisent la RDC.
Sous le prétexte d’une prise en charge sous-régionale, par la CIRGL, les initiateurs du M23, à savoir les présidents Kagame et Museveni, tentent de flouer, une fois de plus les Congolais à travers le contenu de la déclaration à faire. Ces deux chefs d’Etat voudraient faire accepter à la partie congolaise d’apposer leur signature au bas du document qui prendrait en compte « les revendications légitimes » de ce mouvement rebelle. Une manière d’assurer l’impunité aux Rwandais et Ougandais qui ont infiltré les institutions congolaises par vagues successives. Cette mascarade de mauvais goût qui se déroule à Kampala vise à trouver une sortie heureuse aux mercenaires qui ont opéré dans l’Est de la RDC.
Vigilante, l’opinion interne cite expressément les matières qui ne peuvent se retrouver dans la déclaration, au risque de reprendre sous d’autres formes l’accord du 23 mars 2009. Aussi, tout ce qui tenterait d’offrir aux éléments du M23 une réintégration de quelque nature que ce soit, serait considéré comme un crime contre le peuple congolais ou une haute trahison. 
Toute déclaration potable devra porter sur l’obligation à faire aux Etats de la sous-région à remettre à la justice tous ceux qui ont comme profession : tuer, violer, piller… Voilà que, comme frappés d’amnésie, les faiseurs de rois (seigneurs de guerre) dans les Grands Lacs, ne veulent pas s’avouer vaincus après la défaite suivie de la dissolution du M23. Au contraire, ils s’activent à accorder à cette force négative déclarée des faveurs inacceptables.
Peine perdue ! Le moment est arrivé pour que le calvaire subi par les Congolais au cours de cette tragédie qui n’a que trop duré s’arrête et ne se répète plus. Pour cette raison, l’option levée par le gouvernement de catégoriser les éléments du M23 en bon et mauvais ne trouve pas sa raison d’être. En matière de rébellion et d’indiscipline au sein de l’armée à travers le monde, on ne recourt pas à un « examen au cas par cas ». Un seul chemin est indiqué aux indisciplinés : la cour martiale. Dans le cas contraire, une démobilisation s’impose afin que chacun se trouve une nouvelle occupation dans le cadre de la réinsertion sociale.
S’entêter à suivre cette voie de laisser évoluer ensemble le blé et l’ivraie est suicidaire. Par trois fois (AFDL, RCD, CNDP) la le gouvernement s’est trompé ainsi que la communauté internationale en opérant intégration, brassage et autre mixage pour la résolution de la crise. On devrait tirer des leçons et éviter de tomber dans les mêmes erreurs. D’autant que le cas CNDP est encore frais dans la mémoire.
Le nouvel engagement de Kinshasa à Kampala doit faire la différence avec le passé. Cette fois-ci est appelée à être la bonne. Le traitement au cas par cas est une approche que les balkanisateurs de la RDC veulent faire endosser à la communauté internationale pour flouer la partie congolaise dans la capitale ougandaise. Les mercenaires M23 n’ont pas le droit de se retrouver dans l’armée et les institutions de la République.
S’ils sont de vrais Congolais et patriotes, ils doivent le prouver à travers leur réinsertion sociale dans des professions libérales, l’agriculture, l’élevage…. C’est de cette manière qu’ils pourraient apporter leur part à la croissance et au développement, objectifs qu’ils avaient eux-mêmes freinés à cause de leur aventure guerrière. .
Armées fortes : les régimes de Kagame et Museveni broient du noir
Entretenir des armées ainsi que l’avaient virtuellement réussi Paul Kagame et Yoweri Kaguta Museveni n’est pas chose facile. Les corps expéditionnaires rwandais et ougandais en terre congolaise ont officiellement quitté la RDC. Ils sont rentrés chez eux ! En RDC, ces mercenaires vivaient de la rente provenant du pillage des ressources minières puisées dans des mines congolaises. Ils ont pu se faire des fortunes à travers ce juteux business.
Contraints de ne plus vivre que de la solde, ces mercenaires se sentent désormais à l’étroit dans leurs pays respectifs. Raison pour laquelle, ces faiseurs de seigneurs de guerre bataillent dur pour que leurs pions se retrouvent dans des institutions afin de noyauter la RDC de l’intérieur et, au finish, maintenir le statu quo. Leur train de vie actuel en dépend. Pire, l’assistance militaire qui s’assèche petit à petit, n’est pas de nature à assurer une longue vie aux régimes rwandais et ougandais.
En réalité, c’est le retour des flammes qui les agite. Le duo et tous les lieutenants qui sous-traitaient le plan de pillage systématique des ressources naturelles de la RDC broient du noir. Accrochés pendant près de deux décennies au pillage des ressources naturelles de la RDC et à l’assistance internationale, les régimes monolithiques de Kampala et Kigali n’échapperont pas aux flammes qu’ils ont eux-mêmes allumées, attisées et entretenues. Désœuvrés voire peu utilisés, les corps expéditionnaires de ces deux régimes ne manqueront pas de se faire parler d’eux dans les tout prochains jours.
Le glas a sonné ainsi pour les instigateurs de la déstabilisation de la RDC. Ils sont obligés de reprendre dans leurs propres mains la patate chaude qu’ils s’étaient amusés à balancer chez leur voisin.  Dans ces conditions, ne peut-on dire que les jours sont comptés pour Kagame et Museveni ?
Publié par Le Potentiel
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