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Grands Lacs : La force de frappe des FARDC fait trembler le Rwanda et Ouganda

Written By FODABI on jeudi 14 novembre 2013 | 10:12

La guerre contre les plans de Kagame et Museveni qui complotent déjà pour reconquérir ce que le M23 a perdu doit être mené sur deux angles. Le premier interne qui concerne la consolidation des acquis actuels des FARDC jusqu'au moment où la RDC commencera à nouveau à faire trembler le Rwanda comme au bon vieux temps du Maréchal Mobutu. Le belliqueux Paul Kagame sait que ce moment n'est plus loin. Déjà, rien que la force de frappe actuelle des FARDC qui ont mis en déroute les rebelles du M23 lui donne des insomnies. Deuxième combat, c'est de réussir le renversement du rapport des forces sur le plan diplomatique qui est favorable au Rwanda. Ce pays peut tout se permettre sans encourir la moindre sanction sur le plan international. 
 
Les envoyés spéciaux de la Communauté internationale à savoir Onu, UE, UA, MONUSCO et USA ont précipitamment quitté Kampala hier après que la cérémonie de clôture officielle des négociations entre le gouvernement congolais et les  rebelles défaits du M23 a capoté.
C'est un signe que le raccordement des violons n'est pas pour demain. Ce qui semble confirmé par un autre départ, celui du ministre congolais des Affaires étrangères Raymond Tshibanda qui est arrivé à Kinshasa. A qui la faute ? En toute logique, au Médiateur ougandais Kaguta Museveni qui n'a pas présenté à temps son texte amendé par les deux parties.
Quand on revoit le film de l'événement, on comprend que si les FARDC n'étaient pas militairement venues à bout du M23, «l'Etat» de Rutshuru aurait eu de beaux jours pour les négociations de Kampala. Celles-ci allaient davantage accentuer la balkanisation de la RDC par cette partie du territoire national. La preuve patente c'est que le Médiateur a créé des blocages jusqu'au dernier jour.
Même lorsque tous les dés étaient jetés pour ses protégés du M23. Voilà ! La cérémonie de clôture a lieu dans son Palais d'Entebbe, dans les faubourgs de Kampala. Il n'est pas surpris de voir la délégation congolaise boycotter la salle des conférences et se tenir à l'écart pour être fixée avant toute chose sur le texte qu'ils seraient appelés à signer et qui doit être une simple déclaration.
Le problème est à ce niveau car personne encore moins le président Museveni Kaguta ne peut apposer sa signature sur un document dont il n'a pas connaissance. Mais c'était fait à dessein au-delà de l'aspect pièges qui résulte de cette affaire, il y avait une démarche mesquine de présenter la RDC comme n'étant pas coopérative pour aller jusqu'au bout de la logique de la voie politique dans laquelle elle s'est engagée.
Prenant à témoin les cinq Envoyés spéciaux de la Communauté internationale qui ne jurent que par la signature d'un Accord de paix entre le gouvernement congolais et le M23. C'est cela qu'a visé, le médiateur ougandais. D'ailleurs, la réaction hier du porte-parole de son gouvernement ne s'est pas fait attendre. Sans gêne, il a lancé des fléchettes empoisonnées à la délégation de Kinshasa dont il qualifie le comportement d'avoir séché la cérémonie d'étrange. Etrange ? En est-il si sûr ?
Alors les jeux sournois de son patron à l'égard de la RDC, n'est-ce pas le plus étrange ? Autres chose étrange, c'est le refus de l'Ouganda de livrer un criminel de guerre comme Sultani Makenga qui est sous sanction de l'Onu et qui figure sur la liste noire du gouvernement américain.  La raison avancée est très farfelue.
L'Ouganda lui fait bénéficier du principe de présomption d'innocence consacré dans des réglementations internationales. En plus, ce n'est pas un condamné. Qu'en serait alors s'il s'était agi de l'autre criminel de guerre, le sinistre Joseph Kony de la LRA si les FARDC lui avaient mis les grappins dessus ? En suivant le même raisonnement donné par Kampala, la RDC se devait donc de ne pas lui livrer Koni : présomption d'innocence.
L'étrange, c'est tout cela et nullement le rejet par la délégation congolaise d'apposer la moindre signature sur un quelconque Accord de paix avec le M23. Ce faisant, ils n'ont fait que se mettre en adéquation avec les desiderata des Congolais sur cette question.
Tous ces couacs de Kampala avec des " choses étranges " de Museveni montrent que là on n'apprécie pas du tout les dernières prouesses des FARDC qui jusqu'à un passé très récent étaient assimilées à Kigali tout comme à Kampala à une armée «émasculée». Armée des femmes ? Non. Armée noyautée ? Oui. Par les récurrents processus de mixages et brassages qui ont vu des rebelles patentés prendre la tête des commandements des grandes unités basées au Nord-Kivu par l'alchimie de l'Accord de paix de Goma, le 23 mars 2009 entre le gouvernement congolais et le CNDP.
Comment dans ce contexte peut-on espérer gagner la guerre étant donné que la moindre stratégie est à l'avance connue de l'ennemi. Dès que le Président Kabila qui est le Commandant suprême a désigné aux commandes, des officiers de grande valeur, combattants, aguerris, comme le général trois étoiles Olenga, chef d'Etat-major de la Force terrestre, donc le patron de la guerre ou le général de brigade Lucien Bahuma, diplômé de l'école de guerre de Belgique et commandant des opérations, donc le stratège de la guerre, les choses sont allées vite.

RECONQUERIR  LE NORD-KIVU

Par ce duo, les combattants sur la ligne de front avaient leur solde, ils avaient des vivres et même de l'eau, alors que d'ordinaire les militaires ont contraint de boire une eau non potable. La guerre contre les plans de Kagame et Museveni qui complotent déjà pour reconquérir ce que le M23 a perdu doit être mené sur deux angles.
Le premier interne qui concerne la consolidation des acquis actuels des FARDC jusqu'au moment où la RDC commencera à nouveau à faire trembler le Rwanda comme au bon vieux temps du Maréchal Mobutu. Le belliqueux Paul Kagame sait que ce moment n'est plus loin. Déjà, rien que la force de frappe actuelle des FARDC qui ont mis en déroute les rebelles du M23 lui donne des insomnies.
Deuxième combat, c'est de réussir le renversement du rapport des forces sur le plan diplomatique qui est favorable au Rwanda. Ce pays peut tout se permettre sans encourir la moindre sanction sur le plan international. Par exemple les principaux Envoyés spéciaux de la Communauté internationale comme Mary Robinson et même le sénateur américain Russ Feingold, ont toujours un discours mielleux à l'égard de Kigali qu'il traite de bon élève sur le plan de la bonne gouvernance. Mais ils oublient que la bonne gouvernance rime avec la démocratie. Est-ce le cas au Rwanda ? C'est là où les Congolais doivent mettre les moteurs à plein régime dans le microcosme international afin de renverser la vapeur. 
[Kandolo M.]
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