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    RDC : l'armée attaque les derniers rebelles du M23 dans le Nord-Kivu

     
     
     
     
    KINSHASA, 31 octobre 2013 - L'armée congolaise a lancé une attaque jeudi matin contre les derniers rebelles du M23 retranchés sur les hauteurs du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), selon un témoin et une source onusienne. "Il y a des affrontements. Les militaires ont passé la nuit ici et ils sont montés au front", a indiqué un habitant de Jomba, localité située à un peu moins de 80 km au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu, déplorant qu'une fillette ait déjà "été blessée par balle". "Les affrontements ont commencé à 09h15 (07h15 GMT).

    Ils [les soldats] sont en train de mener une opération de ratissage sur la colline", a indiqué ce témoin joint par téléphone de Kinshasa, et qui a souhaité garder l'anonymat. Vers 10h40 (08h40 GMT), on pouvait entendre très nettement derrière lui des échanges nourris d'armes légères. Selon cet habitant, les belligérants utilisaient aussi des armes lourdes. Une journaliste de l'AFP présente à quelques kilomètres de là, du côté ougandais de la frontière avec la RDC a indiqué entendre au loin des tirs de mortier. Selon une source à la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco), "on est dans une phase finale". Les Forces armées de la RDC (FARDC) "ont encerclé les positions du M23 résiduelles pour les déloger. L'opération est en cours", a-t-on ajouté de même source. Depuis la reprise, vendredi, des affrontements entre le Mouvement du 23 Mars (M23) et l'armée, la Monusco ne participe pas aux combats, mais elle fournit aux troupes gouvernementales un soutien en matière de renseignement, d'observation et de planification.

    Jomba est à moins de cinq kilomètres de Bunagana, fief politique et dernière place forte du M23 reprise mercredi par l'armée, à la frontière avec l'Ouganda.

    Les derniers rebelles du M23 étaient retranchés jeudi matin sur les collines agricoles de Chanzu, Runyonyi et Mbuzi proches de Bunagana et Jomba, à près de 2.000 mètres d'altitude.

    Selon le chef coutumier du groupement (ensemble de localités) de Jomba, Vincent Mwabutsa -- joint par téléphone en Ouganda, où il est soigné-- l'armée congolaise contrôle "déjà les trois quarts" de ce territoire, à l'exception de quelques collines.
    Publié par AFP

    La bataille des FARDC contre le M23 : Les dernières heures du M23



    Bunagana par Congo Magazine

    Documentaire, Analyse et réactions sur la fin du M23

    RDC: l’armée reprend Bunagana, les combattants du M23 fuient vers l’Ouganda

    Les Forces armées de la RDC ont poursuivi leur avancée dans l’est du pays, et ont repris aux rebelles du M23 la localité de Bunagana, à la frontière avec l’Ouganda, à 70 km de Goma au Nord-Kivu.
    L’armée congolaise a lancé mercredi une importante offensive sur les dernières positions encore tenues par le M23, Bunagana, Mbuzi et Runyoni, près de la frontière entre la RDC et l’Ouganda, avec comme objectif d’anéantir la rébellion du M23, vieille de 20 mois.
    Un habitant de Bunagana a indiqué à la BBC que certains combattants du M23 avaient fui vers l’Ouganda.
    Les Forces armées de la RDC ont infligés plusieurs revers aux rebelles du M23 depuis samedi, reprenant le contrôle de six localités, dont Rutshuru et Rumangabo, appuyés par les forces de l’ONU.
    Un nombre important de chars de combats s’était amassé mardi soir à Rutshuru.
    Plusieurs dizaines de membres du M23 se sont rendus à la MONUSCO, a annoncé la force de l’ONU.
    Sur le plan diplomatique, la rébellion a affirmé par la voix d’un de ses représentants à Kampala qu’elle espérait obtenir un accord de paix avec le gouvernement de Kinshasa dans les quarante-huit heures.

    Bisimwa fuit en Ouganda

    Bertrand Bisimwa, président politique ya kwanga du M23.
    Bertrand Bisimwa, le président politique du groupe rebelle M23 dans l’est de la RDC, a fui la RDC en direction de l’Ouganda.
    Il est actuellement interrogé par les forces de sécurité ougandaises.
    Le leader rebelle a traversé la frontière vers l’Ouganda dans un convoi de deux véhicules, alors que l’armée congolaise, appuyée par les forces de l’ONU, s’était approchée à 5km de son fief.
     

     http://guerre-a-lest.blogspot.com/2013/10/rdc-larmee-reprend-bunagana-les.html

    C'est fait ! Bunagana est tombé!! Adieu M23, Viva FARDC !!!

    Les Forces armées de la RDC ont poursuivi leur avancée dans l’est du pays, et ont repris aux rebelles du M23 la localité de Bunagana, à la frontière avec l’Ouganda, à 70 km de Goma au Nord-Kivu.
    L’armée congolaise a lancé mercredi une importante offensive sur les dernières positions encore tenues par le M23, Bunagana, Mbuzi et Runyoni, près de la frontière entre la RDC et l'Ouganda, avec comme objectif d'anéantir la rébellion du M23, vieille de 20 mois.    
    Un habitant de Bunagana a indiqué à la BBC que certains combattants du M23 avaient fui vers l'Ouganda.

    Les Forces armées de la RDC ont infligés plusieurs revers aux rebelles du M23 depuis samedi, reprenant le contrôle de six localités, dont Rutshuru et Rumangabo, appuyés par les forces de l’ONU.
    Un nombre important de chars de combats s’etait amassé mardi soir à Rutshuru.
    Plusieurs dizaines de membres du M23 se sont rendus à la MONUSCO, a annoncé la force de l’ONU.

    Sur le plan diplomatique, la rébellion a affirmé par la voix d'un de ses représentants à Kampala qu'elle espérait obtenir un accord de paix avec le gouvernement de Kinshasa dans les quarante-huit heures.
        
    Bisimwa fuit en Ouganda
    Bertrand Bisimwa, le président politique du groupe rebelle M23 dans l’est de la RDC, a fui la RDC en direction de l’Ouganda.
    Il est actuellement interrogé par les forces de sécurité ougandaises.

    Le leader rebelle a traversé la frontière vers l’Ouganda dans un convoi de deux véhicules, alors que l’armée congolaise, appuyée par les forces de l’ONU, s’etait approchée à 5km de son fief.

    Télé Tshangu - Bbc Afrique

    FLASH: LES FARDC RATISSENT BUNAGANA,LE M23 EN FUITE



    RDC: l’armée prépare un nouvel assaut contre le M23

    L’armée congolaise préparait mercredi une importante offensive dans la province du Nord-Kivu de la République démocratique du Congo (RDCongo) contre les rebelles du M23 retranchés sur les hauteurs près de la frontière ougandaise, alors qu’à Kampala les deux camps travaillent toujours à un accord de paix.
    En déroute depuis samedi, au lendemain de la reprise des affrontements après presque deux mois de trêve, la rébellion a affirmé par la voix d’un de ses représentants à Kampala qu’elle espérait obtenir un accord de paix avec le gouvernement de Kinshasa dans les quarante-huit heures.
    « Pour l’instant, il y a des chars de combat qui font mouvement vers Rutshuru » à partir de la base de Rumangabo, reprise lundi à la rébellion, a déclaré à l’AFP le porte-parole des Forces armées de la RDC (FARDC) pour le Nord-Kivu, Olivier Hamuli.
     
    Libérée dimanche, avec le soutien de l’ONU, Rutshuru se trouve à 80 km au nord de Goma, la capitale de cette province de l’Est de la RDC riche en ressources minières et naturelles. Rumangabo est à mi-chemin entre ces deux villes. C’est de Rutshuru « que nous allons établir l’attaque sur Chanzu », à une vingtaine de kilomètres au sud-est, a ajouté le porte-parole militaire.
    Les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) avaient été vus mardi en train de se déployer à environ 2.000 mètres d’altitude sur les collines verdoyantes de Chanzu, Mbuzi et Runyoni, d’où avait commencé leur aventure en mai 2012.
     
    En attendant l’assaut, « les FARDC affinent toujours leur dispositif », a déclaré à l’AFP un officier de la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco), qui fournit aux troupes gouvernementales un soutien en matière de renseignement, d’observation et de planification.
    Selon un commandant des FARDC, « beaucoup » de chars de combat venus du nord étaient déjà rassemblés mardi soir aux abords de Rutshuru.
     
    Le M23 est né en avril 2012 d’une mutinerie d’anciens rebelles, essentiellement tutsi, intégrés dans l’armée en 2009 après un accord de paix. L’ONU et Kinshasa accusent régulièrement l’Ouganda et le Rwanda de le soutenir, ce que réfutent Kigali et Kampala.
    La RDC pas à Kampala « pour faire des concessions »
    Les combats avaient repris quatre jours après la suspension des pourparlers entre Kinshasa et les rebelles dans la capitale ougandaise, mais les deux parties y maintiennent chacune un petite délégation.
    « Nous sommes au niveau de Kampala pour mettre la dernière touche au projet de l’accord qui est proposé par la [médiation ougandaise]. Je crois que [...] demain ou après-demain, il y aura la signature de cet accord », a déclaré à l’AFP Roger Lumbala, chef adjoint de la délégation du M23.
    « Ce n’est pas parce qu’il y a des affrontements que les gens ne peuvent pas continuer à discuter », a-t-il ajouté, soulignant que « l’objectif majeur est de pouvoir signer l’accord [...] pour mettre fin aux hostilités ».
    Côté gouvernemental, on s’est montré bien plus réservé. « Si [...] ce que nous avons mis sur la table est accepté par le M23, avec ou sans pression, je pense que les choses vont aller de l’avant », a dit à l’AFP François Muamba, l’un des négociateurs de Kinshasa.
    « Mais on ne peut pas s’attendre à ce que la République démocratique du Congo soit restée à Kampala pour faire des concessions », a-t-il insisté.
     
    Dans un communiqué publié mardi, le mouvement de jeunes Lutte pour le Changement (Lucha), qui revendique 800 membres, a notamment souligné que « les groupes armés ne sont pas et ne peuvent pas être des +centres de recrutement+ pour des forces de sécurité ». Une façon de dire son opposition à l’intégration de rebelles du M23 dans l’armée comme le prévoient les discussions de Kampala.
    Mercredi matin, Lucha a organisé à Goma une petite manifestation « pour féliciter les FARDC et la FIB (brigade d’intervention de la Monusco) et les encourager à neutraliser tous les groupes armés ». Parmi les slogans: « Allez-y les FARDC », « On veut la paix » ou « Mettez fin à Kampala maintenant ».
    Oeildafrique.com avec l’AFP

    La Triomphe de FARDC et “la disparition militaire” du M23…C’est la Fin pour Nkunda et amis!



    Le plan de Rwanda pour voler au Congo est accompli



    Rwanda/ Zaire Congo 97/ USA/ France: l'invasion 2



    Rwanda va-t-il annexer le Kivu? Témoignages




    Rwanda / Zaire Congo 96: l'invasion 1




    Exclusif : Eyinda!!!! Des chars FARDC se dirigent vers Tshanzu et Bunangana pour un assaut final

    L'armée congolaise déplaçait des blindés dans la province du Nord-Kivu, mercredi matin, en vue d'une offensive contre les rebelles du M23 retranchés sur les hauteurs près de la frontière ougandaise, selon un porte-parole militaire.
    "Pour l'instant, il y a des chars de combat qui font mouvement vers Rutshuru" à partir de la base de Rumangabo, reprise lundi à la rébellion, a déclaré à l'AFP le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour le Nord-Kivu, Olivier Hamuli.    
    Libérée dimanche, Rutshuru se trouve à 80 km au nord de Goma, la capitale de cette province de l'Est de la RDC. Rumangabo est à mi-chemin entre ces deux villes.

    C'est de Rutshuru "que nous allons établir l'attaque sur Chanzu", à une vingtaine de kilomètres au sud-est, a-t-il ajouté.
    Après leur déroute des derniers jours face à la progression de l'armée congolaise, les rebelles du Mouvement du 23 Mars avaient été vus mardi en train de se déployer à environ 2. 000 mètres d'altitude sur les collines verdoyantes de Chanzu, Mbuzi et Runyoni, d'où avait commencé leur aventure en mai 2012.

    Selon un commandant des FARDC, "beaucoup" de chars de combat venus du nord étaient déjà rassemblés mardi soir aux abords de Rutshuru.

    Mardi soir, un journaliste de l'AFP avait vu plusieurs véhicules de transport de troupes faire route vers le Nord depuis Goma.
    Le M23 est né en avril 2012 d'une mutinerie d'anciens rebelles, essentiellement tutsi, intégrés dans l'armée en 2009 après un accord de paix. L'ONU et Kinshasa accusent régulièrement l'Ouganda et le Rwanda de le soutenir, ce que réfutent Kigali et Kampala.

    Télé Tshangu - Jeune Afrique

    Après la défaite, le M23 retourne chez-eux au Rwanda.


    Après quatre jours de combats, traqués par les FARDC et la Mission de l’ONU pour la stabilisation
    de la RDC (Monusco), les rebelles du M23 se regroupaient, mardi, à la frontière entre la RDC et l’Ouganda, une zone montagneuse difficile d’accès. Le chef de la Monusco, Martin Kobler, avait indiqué lundi que “presque toutes les positions du M23 avaient été abandonnées, et estimé que cela marquait “quasiment la fin militaire du M23″.
    Ce à quoi les rebelles avaient répondu mardi, dans un communiqué publié sur leur site internet, que sa déroute des derniers jours n’était “nullement un signe de faiblesse”, mais un repli tactique sur sa “base arrière de Bunagana”, fief des autorités politiques du mouvement, à la frontière avec l’Ouganda.
    >> Lire aussi : entre le feu et une solution politique difficile, le M23 doit choisir
    La vérité est sûrement à chercher entre ces deux interprétations des mouvements militaires spectaculaires des derniers jours. le M23 est “capable de bien des surprises, même s’il est poussé en dehors des frontières”, explique Fidel Fabilemba, chercheur à l’ONG américaine Enough Project.
    Selon un habitant joint au téléphone par l’AFP, les combattants du M23, se déployaient dans la matinée sur les collines verdoyantes de Chanzu et Mbuzi, à environ 2 000 mètres d’altitude, à 80 kilomètres au nord de Goma.
    Tirs de mortier
    De Rumangabo, base militaire importante, à une quarantaine de kilomètres au nord de Goma, reprise lundi par l’armée, un journaliste de l’AFP a entendu des tirs de mortiers au loin vers 11h30 (09h30 GMT). “Ça doit être des affrontements dans la zone de Chengerero-Rwanguba”, non loin des collines occupées par les rebelles, a indiqué un commandant d’unité de chars de combats.
    Quoi qu’il en soit, la vie semblait reprendre son cours entre Goma et Rutshuru, libérée des rebelles dimanche. Des minibus et des camions de marchandises circulaient dans les deux sens. Près de Kibumba (25 km au nord de Goma), où les combats avaient repris vendredi, on pouvait voir un char brûlé. Selon le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l’armée au Nord-Kivu, il s’agit “du seul char pris par les rebelles lors de la prise de Goma”, en novembre 2012, qui avait marqué l’apogée du M23.
    Sur la piste remontant vers le nord une centaine de personnes évacuées de Kibumba, essentiellement des femmes et des enfants, revenaient chez elles, chargées de leurs affaires maintenant que les forces gouvernementales contrôlent intégralement la localité.

    http://guerre-a-lest.blogspot.com/2013/10/apres-la-defaite-le-m23-retourne-chez.html

    Kinshasa désavoue l'envoyé américain et est décidé à anéantir le M23 qui n'a plus que moins de 1000 combattants

    Le M23 est un "mouvement rebelle, une force négative (...) je ne vois pas quelqu'un qui puisse se lever et nous dire où s'arrêter", a déclaé le ministre congolais de la défense, répondant indirectement à une mise en garde de l'envoyé spécial américain pour les Grands Lacs, Russell Feingold.     
    Le ministre de la Défense de la RDC a appelé les rebelles du M23 à se rendre, après les derniers revers infligés au groupe par l’armée congolaise au Nord-Kivu.
    "Nous en appelons à des redditions volontaires, au désarmement" des rebelles, a déclaré Alexandre Luba Ntambo, ajoutant que ne reculerait devant rien pour défendre le territoire national.
        
    Le M23 est un "mouvement rebelle, une force négative (...) je ne vois pas quelqu'un qui puisse se lever et nous dire où s'arrêter", a-t-il ajouté, répondant indirectement à une mise en garde de l'envoyé spécial américain pour les Grands Lacs, Russell Feingold.

    M. Feingold avait déclaré auparavant qu'il "faut que les combats s'arrêtent".
    "J'espère que le président Kabila et d'autres en RDC réalisent que même s'ils sont confortés militairement par les derniers événements, il y a d'énormes risques à continuer comme ça, en pensant que la solution militaire est l'unique réponse."

    L'ONU et l'UE ont également appelé les deux belligérants à reprendre leurs discussions à Kampala, suspendues depuis une semaine.

    Les FARDC avancent
    L’armée congolaise a repris lundi aux rebelles du M23 la base militaire stratégique de Rumangabo, dans l’est de la RDC, à une quarantaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu.

    Les Forces armées de la RDC, qui il y a un an avaient fui leur poste face devant l’avancée rebelles, ont ainsi repris la cinquième localité aux rebelles en l’espace de quelques jours, semblant marquer un tournant dans le conflit.
    “Je confirme que nous avons juste repris la ville de Rumangabo”, a déclaré le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l'armée au Nord-Kivu.

    “Nous sommes entré dans la ville à 11 heures du matin sous les applaudissements de la population”.
    Tenue par le M23 depuis plus d'un an, cette base servait de centre d'entraînement pour les rebelles. Elle constitue le dernier verrou avant la frontière ougandaise.

    Pendant le week-end, les FARDC ont repris les localités de Kiwanja, Rutshuru, Buhumba et Kibumba. Militairement, Rumangabo était la plus importante. 
    Les rebelles avaient quitté la ville dimanche après-midi, selon un soldat congolais capturé et détenu par les rebelles à Rumangabo depuis 2012.

    Le M23 veut montrer sa "bonne foi"
    “Nous nous sommes retirés parce que nous avons estimé qu’il etait temps de prouver à la face du monde notre bonne foi”, a déclaré à BBC Afrique Bertand Bismiwa, le président politique du M23.
    ”Si le gouvernement continue à nous faire la guerre nous entrerons dans l’option offensive”, a-t-il ajouté.

    Du fait de la progression des troupes gouvernementales, le M23 ne contrôle désormais plus que quelques centaines de kilomètres carrés limitrophes de l'Ouganda et du Rwanda, deux pays que l'ONU et Kinshasa accusent régulièrement - malgré les démentis des intéressés - de soutenir les rebelles.

    Selon des sources militaires étrangères, le nombre des combattants du M23 serait dorénavant inférieur au millier.

    Télé Tshangu avec BBC Afrique

    Et si Hitler était juif comme Paul Kagame est tutsi ?

    Jamais dans l’histoire de l’humanité on a parlé, fouillé ou analysé tant le mot Génocide comme celui du Rwanda. Force est de constater pourtant que ce Génocide change régulièrement de visage selon l’entendement ou les intérêts de ses auteurs qui sont en même temps bénéficiaires de leurs actes.

    Reconnu initialement comme Génocide des Rwandais, la gravité des crimes touchait tous les rwandais. L’humanité en était consternée quand son effort de processus de la recherche de la paix qu’elle avait engagée s’effondrait. Rien n’avait été épargné en hommes et en matériels. Mais, hélas Arusha est oublié comme espoir d’avenir du peuple rwandais, comme accord de paix durable.
    Le Génocide rwandais astucieusement rétrécit aujourd’hui à un niveau ethnique et mué au Génocide des Tutsi; les raisons de nouvelle appellation étant d’abord de restreindre les faits de l’ensemble de Guerre, minimiser et dégager des responsabilités les auteurs des crimes qui ont gagnés la guerre, et focaliser sur un groupe indésirable (HUTU) les crimes majeurs mis en exergue. Le contexte de Guerre où s’est joué le drame est balayé du revers de la main et cette mise en exergue du Génocide des Tutsi efface les maux indicibles causés par celui et ceux qui ont engagé une guerre sans raison. Il n’est pas besoin de rappeler l’escalade de cette guerre quand les mesures stratégiques préventives avaient été prise.
    Le gouvernement privilégiait le dialogue et les négociations. Au déclanchement de la guerre les responsables du pays s’inspiraient de trois éléments d’action dans le règlement des conflits à savoir: Les négociations directes (Rwanda et Réfugiés). La médiations des intermédiaires qui ont offert leurs bons offices (comme Mobutu et Arap Moï).
    Enfin l’Arbitrage que fut les accords d’Arusha (initié par la Communauté Internationale). Mais, Kagame par la Déception tactique fatale qu’ il préconisait a dit non. Son acte comme le dit bien aujourd’hui le Dr Théogène Rudasingwa a déclenché un drame presque mondial. Il n’y a sur toute la terre aucun rwandais qui n’éprouve une émotion pénible au souvenir de désolation causé par l’arrogance de cet homme Paul Kagame.
    Les tableaux exposés dans les lugubres musés dits mémoriaux sont des instruments de terrorisme d’une nouvelle religion nationale régulièrement chantée sur les ondes de la radio Rwanda comme moyen d’oppression et d’exploitation, de pouvoir et de domination qu’il soit rwandais, ou non, est accusé de renégat du génocide. Il faut donc aller se recueillir dans ces Sanctuaires aux Ossements desséchés exposés comme œuvre d’arts macabres du maître Kagame qui se vente par ce fait d’avoir arrêté le Génocide qu’il a initié par la guerre.
    Alors, si Hitler était Juif comme Paul Kagame est tutsi, aurait on parlé du Génocide des Juifs? Et pourtant KAGAME est Tutsi et il a bel et bien planifié et initié le Génocide au Rwanda. « AKAMASA KAZACA INKA KAZIVUKAMO » (Le taurion issus du troupeau le décime).
    Par un lecteur d’Ikaze Iwacu

    Les FARDC encerclent les rebelles du M23 à Chanzu, Mbuzi et Runyonyi avant l’assaut sur Bunagana


    Analyse du jour: Les FARDC met en débande le M23 à l' est du Congo


    Azarias Ruberwa: «Kinshasa n’a pas le choix, il y aura intégration du M23»

    Depuis mai 2012, l’armée combat le Mouvement du 23 mars (M23) dans l’est de la République démocratique du Congo. Les rebelles revendiquent à l’origine la pleine application des accords du 23 mars 2009, qui avaient notamment régi leur intégration dans l’armée et devaient consacrer le retour de milliers de réfugiés congolais tutsis. Le plus vieil ancêtre du M23 est le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), l’ex-rébellion de l’avocat Azarias Ruberwa, 48 ans, originaire du Sud-Kivu (est) et qui fut vice-président de la transition (2003-2006) au sortir de la guerre. Aujourd’hui, le RCD est un parti d’opposition qui compte trois sénateurs et une trentaine de députés provinciaux.
    RFI : Vous avez rencontré, début mars, Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale, dans le cadre de consultations préliminaires menées en amont des concertations nationales voulues par le président Joseph Kabila…
    Azarias Ruberwa : Il nous a dit que le président était conscient qu’il y avait beaucoup de problèmes dans le pays et il nous a donné quelques matières qui allaient faire l’objet de ce dialogue – des questions liées à la gouvernance, des questions liées à la justice, des questions liées à la réconciliation… (…) Nous lui avons fait des suggestions – avec cette réserve que, pour la démocratie, si c’est une réunion sérieuse nous prendrons part, mais si c’est du gaspillage de temps et d’énergie, de fonds, sans déboucher sur des remèdes substantiels, à ce moment-là on ne pourrait pas en faire partie. Il m’a laissé entendre que ce serait des décisions qui seront exécutées.
    Qu’avez-vous suggéré ?
    La première matière c’est évidemment la situation sécuritaire du pays, en particulier la situation sécuritaire à l’est. Compte tenu de la nature, de l’historique et de la vision, surtout, du RCD, nous avions dit que nous pouvions être d’un apport important pour une paix durable à l’est de la RDC en particulier, et dans l’ensemble du pays en général. Nous connaissons le problème, nous connaissons les hommes, nous avons géré cette partie du territoire les années passées (…) Nous avons également abordé des matières comme la réconciliation, et particulièrement l’aspect de la nation. Parce que depuis l’Indépendance, lorsqu’on ne reproche pas ici d’appartenir à telle province, on reproche d’appartenir à telle tribu ou alors d’avoir tel type de faciès et ça fait de vous [quelqu’un de] plus Congolais ou moins Congolais.
    Vous faites référence aux Congolais tutsis ?
    Oui, absolument, bien sûr ! Il y a pas mal de questions. (…) Au-delà du niveau national, vous avez d’autres questions intrinsèques au sein de la société où, quelqu’un, parce qu’il est tutsi, il a tel faciès, on va lui imputer une nationalité étrangères (…) Il y a aussi des questions spécifiques aux minorités, telle cette question des réfugiés qui ne rentrent pas alors que ça fait quinze ans qu’ils sont dans les pays voisins. Ils voient leur terre en face, et donc ils peuvent constituer à coup sûr un bastion de recrutement pour quiconque veut des revendications qu’ils estiment légitimes.
    Le M23 a étendu ses revendications à la sphère sociale, politique, économique… recoupant des doléances de l’opposition. Est-ce que le M23 a sa place à la table de ces concertations ?
    Si les concertations se faisaient avant la conclusion des discussions de Kampala, évidemment, ils seraient peut-être fondés – comme tout Congolais qui fait des critiques – mais pas comme revêtus d’un mandat. Par contre, si au moment de ces consultations, la réunion de Kampala conclut que le M23 a un statut de parti politique ou de mouvement, et bien là, il fera cause commune avec les autres.
    Certains estiment que les accords de Kampala pourraient se terminer par une réintégration dans l’armée des soldats du M23…
    Kinshasa n’a pas le choix. Dans une guerre on vous n’avez pas la suprématie, vous ne pouvez pas mettre fin à cette guerre sans intégration. C’est quasi impossible. (…) Nous revenons encore une fois au débat sur la paix et la justice. Je m’interroge : comment voulez-vous que les chefs de l’armée, qui sont exclus de l’armée et qui sont sous sanction [de l’ONU], laissent jouer la carte de la paix pour que ce soit simplement leurs subalternes qui soient intégrés ? Et leur sort, alors ? Et ils diraient : « Nous faisons la paix mais emmenez-nous en prison » ? (…) Il n’y a pas de mythe ou de mystère à faire : il y aura intégration. Maintenant, avec la division du M23, c’est une autre affaire…
    Le M23 a éclaté en deux factions, l’une proche du chef militaire, le général Sultani Makenga, l’autre proche du président politique, Jean-Marie Runiga. Est-ce une chance pour la paix ou deux fois plus de problèmes pour Kinshasa ?
    A court terme, c’est une chance pour la paix parce qu’il y aura certainement un accord avec le gouvernement. Le premier accord ou l’accord à court terme sera entre le gouvernement et le groupe du général Makenga. Je pense qu’il n’y a pas de doute. A court terme c’est bon pour le gouvernement. Mais à long terme, c’est une mauvaise chose. J’aurais préféré un accord comme c’était envisagé il y a quelques semaines entre le gouvernement et l’ensemble du M23, plutôt qu’avec une partie.
    Avez-vous essayé de dire à vos anciens frères d’armes du RCD de baisser les armes ?
    Ce n’était pas mon rôle. D’abord, personne ne me l’a demandé. Et dans un contexte comme celui-ci, on va vous sortir toutes thèses du monde pour montrer que vous êtes contre les intérêts de la République. Alors pour éviter ce genre de débat, compte tenu des sensibilités qui entourent ces questions, communautaires aussi, j’ai dû me dire : « Chaque fois que je vais m’exprimer, je vais soutenir des négociations ». Et je le fais. (…) Je n’ai pas fait un travail systématique parce que je n’en n’avais pas le mandat. Au demeurant j’aurais pu aider à coup sûr à régler ce genre de problème.
    Vous avez été candidat malheureux à la présidentielle de 2006. Comptez-vous tenter votre chance en 2016 ?
    C’est trop tôt mais dire que je n’y pense pas, ce serait faux. Je ne confirme pas la chose encore, mais justement par rapport à mes convictions et par rapport au potentiel du pays, je me dis pourquoi ne pas continuer à travailler sur l’opportunité d’un jour où je puisse être en mesure d’influencer à grande échelle. Le moment venu je préciserai mes ambitions.

    RDC: après la prise de Rumangabo, l’armée lance une offensive sur Tshanzu

    En RDC, les soldats de l'armée régulière, épaulés par les casques bleus de l’ONU, infligent depuis près d'une semaine maintenant des revers aux combattants du M23, qui, selon le chef de la Monusco est «quasiment fini en tant que force militaire». Sur le terrain, l'offensive se poursuit toujours ce mardi 29 octobre 2013. Le front est désormais non loin de la base militaire stratégique de Rumangabo à une quarantaine de kilomètres au nord de Goma.
    Rumangabo, c’est une ancienne base militaire un peu désuète construite sous la colonisation belge. Depuis un an, elle était devenue l’état-major du M23. Et selon des membres de la rébellion qui se sont rendus et que j’ai pu rencontrer ce matin, leur chef Sultani Makenga vivait il y a encore quelques jours dans l’une de ces jolies maisons qui se dressent sur les collines.
    Aujourd’hui, plus rien. Les locaux ont été visiblement abandonnés à la hâte. Pour preuve, les importants stocks de munitions qui occupent trois bâtiments. Des dizaines de caisses en bois remplies de cartouches, de mitrailleuses venues de Russie, mais aussi des munitions, des lance-roquettes ou des grenades sont restées sur place.
    Avancée des troupes vers la frontière ougandaise
    L’armée congolaise s’est d’ailleurs largement servie dans ces stocks, pour pouvoir poursuivre l’offensive. Vers 12 heures, heure locale, les forces congolaises se sont attaquées à la localité de Tshanzu, à une dizaine de kilomètres de Rumangabo, à l’Est en direction de la frontière ougandaise. Tshanzu, dernière place forte du M23 et le véritable QG opérationnel de la rébellion. C’est là qu’arrivaient les armes et que résidait le gros des troupes.
    Il est difficile de dire à l’heure actuelle si le M23 offre une résistance, mais sa position est en tout cas compliquée, au pied d’une colline, entourée d’une forêt très dense. Seule certitude, l’armée congolaise semble bien décidée à capitaliser sur son succès des deniers jours, et aller jusqu’au bout pour récupérer le contrôle de son territoire.
        
    Un transporteur de troupes de la Monusco protège des déplacés qui ont fui les combats dans la zone de Kibumba à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma.
    Léa-Lisa Westerhoff/RFI
     
    Un transporteur de troupes de la Monusco protège des déplacés qui ont fui les combats dans la zone de Kibumba à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma.
    Léa-Lisa Westerhoff/RFI

    Par RFI

    Dans une grotte se trouve une fosse commune

    C'EST SUR LA COLINE DES TROIS ANTENNES QUE NOUS DECOUVRONS DEUX FOSSES COMMUNES.AU DELA DES MILITAIRES FARDC QUI CHANTENT ET CLAMENT LEUR FORCE D'AVOIR CHASSE LE M23 DE CES LIEUX,LA CURIOSITE NOUS POUSSE A ALLER PLUS LOIN ENTRE LES GROTTES,DANS LA BROUSSE ET LA SAVANE AU PIED DU VOLCAN NYIRAGONGO.
    C'EST UNE SURPRISE!DEUX FOSSES COMMUNES QUI ABRITERAIENT PLUSIEURS... CORPS.IL N'Y A PLUS DES ODEURS MAIS C'EST LA PEUR QUI FAIT FROID AU DOS.
    JE NE PEUX M'EMPECHER DE RETENIR MON SOUFFLE QUAND DANS LA GROTTE JE CONSTATE QU'IL Y DES HABITS DE FEMMES,DES CRANES,DES FEMURS,DES CLAVICULES,DES COTES DETACHES DE LEURS ENSEMBLES.
    LE DRAME QUI S'EST PASSE ICI EST SANS NOM.
    LES FARDC ONT DELOGE LE M23 DE CETTE ZONE VOICI QUATRE JOURS.
    AVANT QUE TOUTES LES ENQUETES COMMENCENT ET QUE LES CONCLUSIONS SOIENT DONNEES,LE SILENCE DE CET ENDROIT EN DIT LONG.IL Y A EU DES FEMMES ET DES HOMMES COMME NOUS QUI ETAIENT JETES DANS CES GROTES DEVENUES FOSSES COMMUNES.JE DEVINE MAL LEURS CHATIMENTS,LEURS CRIS,LEURS DOULEURS,LEURS AGONIES...ET LEURS MORTS SI CRUELLES!LA GUERRE AU NORD-KIVU EST AUSSI CES IMAGES ET CES SILENCES QU'IL FAUT DECOUVRIR.

     
     
     
     

    RDC : traqués par l'armée, les rebelles du M23 se regroupent près de l'Ouganda

    RUMANGABO, 29 octobre 2013 (AFP) - Les combattants du M23 se regroupaient mardi dans leur réduit montagneux près de la frontière ougandaise, traqués par les Forces armées de la République démocratique du Congo (RDC), ragaillardies par leur récents progrès contre les rebelles. Signe du recul massif des rebelles, des habitants qui avaient fui commençaient à rentrer chez eux, et la circulation reprenait sur la route reliant Goma, la capitale du Nord-Kivu, à Rutshuru, 80 kilomètres plus au nord, a constaté un journaliste de l'AFP. Après trente-six heures de silence, le Mouvement du 23 Mars (M23), dont la communication est pourtant rodée, a publié sur son site internet un communiqué assurant que sa déroute des derniers jours n'était "nullement un signe de faiblesse", mais un repli tactique sur sa "base arrière de Bunagana", fief des autorités politiques du mouvement, à la frontière avec l'Ouganda. Lundi, après quatre jours de combats entre l'armée régulière et les rebelles, le chef de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco), Martin Kobler, avait indiqué que "presque toutes les positions du M23 avaient été abandonnées, et estimé que cela marquait "quasiment la fin militaire du M23". Mais cet optimisme n'était pas partagé mardi par Fidel Fabilemba, chercheur à l'ONG américaine Enough Project, pour qui le M23 est "capable de bien des surprises, même s'il est poussé en dehors des frontières".

    Selon un habitant joint au téléphone par l'AFP, les combattants du M23, se déployaient dans la matinée sur les collines verdoyantes de Chanzu et Mbuzi, à environ 2.000 mètres d'altitude, 80 kilomètres au nord de Goma, dans la province du Nord-Kivu, riche en ressources naturelles et minières convoitées.

    Le M23 est né en avril 2012 d'une mutinerie d'anciens rebelles, essentiellement tutsi, intégrés dans l'armée en 2009 après un accord de paix. L'ONU et Kinshasa accusent régulièrement l'Ouganda et le Rwanda de le soutenir, ce que réfutent Kigali et Kampala.

    De Rumangabo, base militaire importante, à une quarantaine de kilomètres au nord de Goma, reprise lundi par l'armée, un journaliste de l'AFP a entendu des tirs de mortiers au loin vers 11h30 (09h30 GMT). "Ca doit être des affrontements dans la zone de Chengerero-Rwanguba", non loin des collines occupées par les rebelles, a indiqué un commandant d'unité de chars de combats. Dans la base militaire construite par les Belges avant l'indépendance et abandonnée par le M23, le journaliste de l'AFP a vu d'importantes quantité de munitions (obus de mortiers de divers calibres) laissées par les rebelles. Le général Lucien Bauma, commandant la huitième région militaire était présent dans la base, où la vie militaire semblait avoir repris un cours normal.

    Entre Goma et Rutshuru, libérée des rebelles dimanche, des minibus et des camions de marchandises circulaient dans les deux sens. Près de Kibumba (25 km au nord de Goma), où les combats avaient repris vendredi, on pouvait voir un char brûlé. Selon le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l'armée au Nord-Kivu, il s'agit "du seul char pris par les rebelles lors de la prise de Goma", en novembre 2012, qui avait marqué l'apogée du M23.

    Sur la piste remontant vers le nord une centaine de personnes évacuées de Kibumba, essentiellement des femmes et des enfants, revenaient chez elles, chargées de leurs affaires maintenant que les forces gouvernementales contrôlent intégralement la localité.

    "Je suis contente de rentrer chez moi. La guerre est finie. Nous allons vivre à nouveau sous le règne du gouvernement", a dit à l'AFP Judith Bora, 29 ans, portant son bébé.

    "Fini la rébellion, fini les tracasseries. Nous avons souffert avec les rebelles. Nous voulons que le gouvernement nous laisse vivre en paix", a renchéri Elias Nzibonera, 30 ans, entouré de ses chèvres.

    Un autre habitant qui avait fui comme des milliers d'autres vers le Rwanda voisin vendredi a indiqué être rentré chez lui. "La situation est calme, il n'y a pas de problème", a-t-il dit, joint par téléphone, "on n'entend plus de détonations mais des amis à Bunagana et Mbuzi me disent qu'il y a des affrontements qui se poursuivent dans leur zone". 
    Publié par AFP •

     
     
     
     
     
     
     

    Russell Feingold envoyé special au Grand Lacs, veut sauver le M23 en demandant un cessez le Feu

    « Le président Kabila a remporté plusieurs succès militaires ces derniers jours, mais je l’encourage à faire preuve de retenue », déclare sur RFI l’envoyé spécial américain pour la région des Grands Lacs. Cette région, Russell Feingold la connaît bien. Pendant ses dix-huit années au Sénat, il a siégé à la sous-commission Afrique de la Chambre haute. Depuis le mois de juillet, cet homme de confiance de Barack Obama multiplie les tête-à-tête avec le Congolais Joseph Kabila et le Rwandais Paul Kagame. De passage à Paris, l’envoyé spécial de Washington répond sans tabou aux questions de RFI et aborde tous les problèmes, y compris celui de la démocratie à Kinshasa.
    RFI: Dans l’est du Congo, depuis vendredi, la guerre a repris à l’avantage des forces armées congolaises (FARDC). Pour résoudre le problème des rebelles du M23, la solution militaire ne serait-elle pas finalement la meilleure ?
    Russell Feingold: Non, ce n’est pas ma lecture des choses. La solution militaire ne répond pas aux problèmes posés par le M23 et par les quarante ou quarante-cinq autres groupes de la région. Ce qu’il nous faut, c’est un accord de paix négocié avec le M23. Le processus est en cours, dans le cadre des négociations de Kampala, il faut que ces pourparlers aboutissent bientôt, car cela pourrait mettre un terme aux affrontements, mais il faut y parvenir sans accorder d’amnistie à ceux qui ont commis des crimes graves. Donc selon moi, un effort militaire plus poussé risque de mettre en péril les pourparlers de Kampala, et par là même la possibilité de voir le M23 rendre les armes. Cela risque aussi de mettre en péril les initiatives pour la paix que soutiennent la communauté internationale et l’Union africaine. Donc oui, nous avons vu que les militaires congolais avaient remporté plusieurs succès ces derniers jours, mais nous pensons néanmoins qu’à l’heure actuelle, la retenue permettra de mieux servir le Congo et les peuples de la région.
    Il y a quelques jours, vous avez rencontré le président Kabila à Kinshasa. Ne craignez-vous pas que, grisé par ses victoires, il tente de régler le problème par une grande offensive militaire ?
    Je l’ai rencontré avant les derniers combats, et il n’a pas nié qu’il allait peut-être décider de la nécessité d’une initiative militaire, mais il ne m’a pas donné l’impression d’un homme qui n’était motivé que par la solution militaire. A Kampala, il a donné le feu vert à ses négociateurs pour décrocher un accord. J’ai pu voir les négociateurs congolais à l’œuvre durant cinq jours, et j’ai l’impression que le gouvernement congolais souhaite que le processus aboutisse, parce que l’option militaire n’est pas l’option qu’il préfère. Donc nous encourageons la RDC à faire montre de retenue dans la mesure du possible.
    Tout récemment, vous avez aussi rencontré à Kigali le président Kagame. Si le M23 subit défaite sur défaite, ne craignez vous pas que l’armée rwandaise intervienne directement, sur le terrain, auprès du M23 ?
    Ce serait une évolution très malheureuse. Le gouvernement rwandais et le président Kagame disent que le M23 n’est pas leur mouvement. Nous leur avons fait part de notre préoccupation. Nous leur avons dit que nous pensons que le M23 bénéficie de soutiens. Ils disent qu’ils sont en faveur du démantèlement du M23, c’est exactement ce que le président Kagame a dit à notre groupe d’envoyés spéciaux, et il me l’a aussi dit personnellement. Parce que c’est ce que prévoit l’accord cadre, et le Rwanda a signé cet accord cadre. En fait, lorsque les cinq envoyés spéciaux ont rencontré Paul Kagame il y a quelques jours, celui-ci a fait une déclaration forte dans laquelle il a demandé que l’accord soit finalisé le soir même. Ce n’est pas ce qui s’est produit, mais il ne fait aucun doute que l’accord réclame le démantèlement du M23, et non une implication dans une guerre qui vise à soutenir le M23. Et bien sûr nous n’encourageons pas cette dernière option qui, de plus, serait en contradiction avec les engagements du gouvernement rwandais.
    Depuis un an, vous infligez des sanctions au Rwanda à cause de son aide aux rebelles du M23. Ces sanctions ont-elles un effet sur le terrain ? Le Rwanda a-t-il pris ses distances avec le M23 ?
    Tout d’abord, les sanctions à ma connaissance visent surtout le M23, même si récemment les législateurs américains ont décidé de sanctions pour punir ceux qui encouragent le recrutement d’enfants soldats par le M23. C’est une affaire grave et par conséquent nous avons décidé de retirer une partie de notre aide militaire en raison des preuves dont nous disposons. J’ignore quel a été l’impact de ces sanctions. Mais je sais que les Etats-Unis n’ont pas d’autre choix que signifier que ce genre de pratique s’est bien produit. Je sais que le gouvernement a à cœur d’éviter le recrutement d’enfants soldats, nous nous sentons suffisamment à l’aise pour rappeler que ces pratiques ne peuvent pas être tolérées, même de façon indirecte. Avec le Rwanda, notre objectif est d’avoir une relation positive et continue. C’est un pays ami des Etats-Unis, nous sommes admiratifs devant les progrès enregistrés par ce pays, d’autant plus qu’il a dû traverser une énorme tragédie, il y a vingt ans à peine. Nos préoccupations quant au soutien vis-à-vis du M23 nuisent à une relation qui est par ailleurs excellente. Donc nous aimerions beaucoup travailler avec le Rwanda pour permettre aux pourparlers de Kampala d’aboutir, pour voir le M23 démantelé, et pour avoir une relation dans laquelle on n’aurait pas besoin de parler de sanctions ou de choses de ce type.
    Le président Kagame affirme que la guerre ne cessera pas tant que les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) continueront de sévir dans la région avec le soutien, dit-il, des FARDC. Le président tanzanien Jakaya Kikwete propose une grande table ronde avec tout le monde, y compris les FDLR. Mais le Rwanda n’en veut absolument pas. Il dit qu’il ne peut pas discuter avec les forces du mal. Qu’en pensez-vous ?
    Je comprends pourquoi le président Kagame est réticent à s’engager dans ce type de négociations, et je ne crois pas que des pourparlers entre une nation souveraine et un groupe armé, comme s’ils étaient deux parties égales, soit le meilleur moyen de résoudre ce type de problème. Les Etats-nations impliqués doivent être ceux qui prennent part aux négociations, ils doivent être à la même table, c’est-à-dire le Congo, le Rwanda et les autres pays qui sont affectés. Et au cours de ce processus, alors oui, la question des FDLR et les questions qui subsistent quant au M23 doivent être abordées, mais cela ne veut pas dire que ces groupes doivent avoir un siège à la table. Ce sont des groupes armés illégaux. Chacune de ces nations a signé un accord-cadre qui stipule que ces groupes ne doivent pas être tolérés, donc je pense qu’il y a une meilleure approche que celle qui consiste à organiser toute une série de négociations entre une nation souveraine et un groupe rebelle qui est considéré comme hostile.
    Aux discussions de Kampala, le gouvernement congolais menace les chefs rebelles du M23 de poursuites judiciaires. Mais quand on négocie avec des gens en leur disant : « Dès que vous aurez signé un accord, j’essaierai de vous faire mettre en prison », est-ce qu’on ne torpille pas ces négociations ?
    Le Congo a le droit de demander des comptes aux auteurs de crimes graves, et à ceux qui les ont ordonnés. On ne peut pas s’attendre à ce qu’il renonce à ce droit au motif qu’il a accepté d’entrer dans des négociations, ce n’est pas approprié. Il y a une différence avec l’amnistie accordée à ceux qui se sont rebellés, le gouvernement du Congo y est disposé, il a étudié la question d’une façon raisonnable. Mais le Congo, la communauté internationale, et très franchement les Etats-Unis ne peuvent pas soutenir un accord qui prévoit l’amnistie pour les auteurs de crimes graves. Il s’agit de ne pas répéter les erreurs du passé, et c’est ce que les Congolais disent à Kinshasa et dans le reste du pays. Accorder l’amnistie de façon répétée aux mêmes gens qui ont commis des crimes graves n’a aucun sens ! Il nous faut prendre un virage et arriver à un accord de paix raisonnable, qui garantisse la sécurité aux membres du M23 qui ont été démobilisés et désarmés, mais qui ne prévoit pas d’amnistie pour les auteurs de crimes graves.
    Au Congo et au Rwanda, l’un des problèmes n’est-il pas l’absence de véritable démocratie et de respect des droits de l’homme ? Que pensez-vous de la détention de Victoire Ingabire dans une prison de Kigali et de celle de Diomi Ndongala dans une prison de Kinshasa ?
    Je crois que les mécanismes démocratiques qui obligent à rendre des comptes renforcent ces pays en interne et permettent aussi à ces pays d’avoir de meilleures relations avec leurs voisins, parce que les populations peuvent manifester leur désir de paix. L’un des aspects les plus importants de mon rôle et de celui de Mary Robinson et des autres envoyés spéciaux est d’encourager le processus de réforme au Congo. Nous encourageons de façon pressante la tenue d’élections locales et provinciales au cours des deux prochaines années, nous souhaitons que la Ceni, l’agence qui est en charge de ces élections, reçoive un soutien financier transparent, nous avons hâte qu’une élection présidentielle plus crédible soit organisée en RDC en 2016, contrairement à ce que nous avons vu en 2011, alors que l’élection de 2006 s’était relativement bien passée. Et de la même manière, au Rwanda, d’autres pratiques démocratiques, qui accordent plus de place à l’expression de l’opposition et qui exigent du gouvernement qu’il rende des comptes, doivent aussi être encouragées.
    Avez-vous soulevé le cas de Victoire Ingabire auprès du président Kagame et celui de Diomi Ndongala auprès du président Kabila ?
    Personnellement, non. La plupart de ces sujets sont évoqués de façon bilatérale par nos ambassadeurs. Mon rôle est de traiter des cas qui relèvent des Grand Lacs, donc dans ces deux pays ce sont nos deux ambassadeurs qui traitent ce genre de choses.
    Source : RFI

    Qu'est-ce que le M23

    Pendant trop longtemps, le M23 a fait preuve de modération en acceptant de négocier alors que les hommes de Ladsous et Kobler tiraient sur les troupes de l'ARC. Maintenant, la page de la stratégie défensive est tournée.Toutes les 9 Brigades du M23, (hommes et matériels ) sont dans les hauteurs. Aux gesticulations de Kobler, Paluku et Hamuli suivent les questions que tout Congolais doit se poser : ...Où sont-ils les prisonniers du M23? Où sont les corps des soldats de l'ARC tués ? Dans quels lieux se trouvent-elles les troupes du M23 en débandade ? Où est le matériel du M23 récupéré par les FARDC/FDLR/Brigade ? Soyons sérieux !
    Luigi Elongui.
    Photos: Colonel EPENGE J. Paul et Alidor MUTUDI
    Dimanche 27/10/2013 Montagne du Nord-Kivu
     
     
     
     

    Martin Kobler : « C’est la fin de la cohabitation avec les groupes rebelles »

    Martin Kobler, le nouveau patron de la Monusco/Ph. Nations unies Mark Garten

    Le chef de la Monusco, Martin Kobler, a déclaré ce lundi 28 octobre que la mission onusienne n’accepterait plus la présence des groupes armés à côté de ses bases. En compagnie du gouverneur du Nord-Kivu, il a visité les localités de Kiwanja et Rutshuru-centre reprises le dimanche par les militaires congolais, appuyés par la Monusco, des mains des rebelles du M23.
    « Jusqu’à maintenant, on avait ici des casques bleus qui ont eu une certaine cohabitation avec le M23. Je suis arrivé ici il y a deux mois et demi et le M23 était là dans ce bâtiment, c’est la cohabitation. C’est la fin de la cohabitation maintenant avec les groupes rebelles », a déclaré  Martin Kobler.
    Le chef de la Monusco s’est réjoui de voir « les yeux heureux de la population » et de sentir qu’elle est contente après le départ du M23.
    Interrogé sur les appréhensions de la population qui craint un éventuel retrait des FARDC des positions qu’elles ont conquises ce week-end, il a assuré que cela ne se produira pas.
    Depuis la reprise des combats entre les rebelles du M23 et les militaires congolais le vendredi 25 octobre dernier, les FARDC ont repris le contrôle de Kibumba, Kiwanja, Rutshuru-centre et Rumangabo occupés par les rebelles depuis plus d’une année.
    Des sources locales rapportent que le M23 a délaissé d’autres localités du territoire Rutshuru qu’il contrôlait. Il s’agit notamment de Rubare, Kako, Kalengera, Biruma, Tchengerero et Katalé.
    Source : Radio Okapi
    http://guerre-a-lest.blogspot.com/2013/10/martin-kobler-cest-la-fin-de-la.html

    RDC: Création d’une commission d’enquête sur les fosses communes de Kibunda

    Les autorités congolaises ont créé une commission d’enquête, lundi 28 octobre, pour faire la lumière sur les fosses communes découvertes à Kibumba, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) tout juste libérée des rebelles du M23.
    Cette commission formée de six officiers doit « bien identifier les fosses communes découvertes à Kibumba et connaître l’ampleur ainsi que les auteurs de ces violations graves des droits de l’homme survenues dans cette localité et dans tous les territoires contrôlés par les forces négatives [les rebelles]« , souligne le ministre de la défense, Alexandre Luba Ntambo.
    « Lors d’opérations de ratissage », l’armée a découvert que des fosses communes contenaient « des ossements d’adultes et d’enfants ». « Une équipe plus outillée (…) y sera dépêchée incessamment pour évaluer rapidement cette situation », a-t-il ajouté.
     
    « J’AI VU DES CHOSES DÉGUEULASSES »
    Un témoin de Kibumba rapporte :
    « J’ai vu trois emplacements, pas massifs, entre Kibumba et le volcan Nyiragongo. Ces emplacements étaient à l’ombre, dans des endroits très humides. J’ai vu des choses dégueulasses. (…) J’ai vu trois ou quatre crânes d’enfant, des sous-vêtements et des vêtements de femmes.
    Par endroits, il y avait des insectes, ce qui veut dire qu’il n’y avait pas que des os, et il y avait parfois de la terre meuble : je n’ai pas voulu marcher , parce qu’on peut s’enfoncer . (…) Plus loin, il y a un gros précipice où des gens disent que pas mal de corps ont été jetés. Je n’ai pas pu vérifier . Mais des fosses, il est bien possible qu’il y en ait un peu partout ailleurs. »
     
    DÉCOUVERTE DES FOSSES DIMANCHE
    Située à 25 kilomètres au nord de Goma, Kibumba a été le théâtre de violents combats vendredi entre l’armée et les rebelles du M23 avant que l’armée ne se rende complètement maître, lundi, de cette localité que le M23 contrôlait depuis la mi-novembre 2012.
    « Presque toutes les positions du M23 ont été abandonnées hier », a pour sa part déclaré au Conseil de sécurité de l’ONU par vidéo-conférence le chef de la mission des Nations unies au Congo (Monusco), Martin Kobler: « Cela marque quasiment la fin militaire du M23″.
    Dimanche matin, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku, avait annoncé la découverte de deux fosses communes à Kibumba et avait demandé une enquête internationale. La veille, un capitaine de l’armée en avait évoqué trois.
     
    Issu d’une mutinerie d’anciens rebelles intégrés dans l’armée congolaise en avril 2012, le M23 demande la pleine application de l’accord ayant régi l’incorporation en 2009. Il défend plus généralement les droits des populations congolaises rwandophones. Des experts de l’ONU accusent régulièrement le Rwanda et l’Ouganda voisins – malgré leurs démentis – de soutenir le M23.
    Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, le 28 mars, une résolution créant une brigade d’intervention chargée de lutter contre les groupes armés dans l’Est, en tête desquels le M23. La brigade compte plus de 3 000 hommes : Sud-Africains, Tanzaniens et Malawites.
    Source: Le Monde

    Et si la guerre contre le M23 faisait partie de la stratégie du pouvoir congolais de faire la politique autrement ?

    Le théoricien et stratégiste prussien Carl Von Clausewitz écrivait dans son manuel, De la Guerre, devenu un classique dans l’étude stratégique : « La guerre est une simple continuation de la politique par d’autres moyens. La guerre n’est pas seulement un acte politique, mais un véritable instrument politique, une poursuite des relations (ou transactions) politiques, une réalisation de celles-ci par d’autres moyens ». Pour cet auteur, c’est la politique qui fixe les buts de la guerre, qui détermine quand il faut conduire une guerre ou quand il faut adopter une trêve. A l’analyse de la guerre qui sévit à l’est de la RD Congo depuis mai 2012 du fait de la rébellion armée M23, les analystes et experts commencent de plus en plus à croire à une stratégie de dupes savamment mis en place entre les belligérants : Le pouvoir de Kinshasa et le M23, tous deux des reliquats de l’AFDL créée et instrumentalisée par le Rwanda et l’Ouganda.
    Après la chute de Goma en novembre 2012, à la suite notamment des trahisons et des complicités avérées de la haute hiérarchie militaire congolaise, Kinshasa placée dos au mur n’avait pas d’autre solution que d’aller négocier avec le mouvement rebelle à Kampala. Une stratégie de profil bas rejetée par la majorité de l’opinion publique congolaise qui ne voyait aucune valeur ajoutée pour le Congo d’aller négocier avec un groupe négatif qui sème la terreur au sein des populations du Kivu. La pression populaire exercée sur les délégués gouvernementaux dont les faits, gestes et déclarations étaient surveillés ne leur permit pas de conclure un accord suivant le cahier des charges proposé par le M23. Cela pour dire que l’opinion publique congolaise avait encore bien en mémoire les accords du 23 Mars 2009 conclus avec le CNDP, à la surprise générale et octroyant plus des prérogatives aux rebelles qu’à la partie gouvernementale.
     
    Face à l’impasse politique à Kampala, seule l’option belliciste restait le seul moyen pour le M23 de forcer Kinshasa à négocier. En effet, dans l’étude des mécanismes de la guerre on constate que celle-ci éclate quand la diplomatie et les autres mécanismes de négociation pour résoudre un conflit ou atteindre les objectifs politiques mis de l’avant se révèlent inefficaces, pour quelque raison que ce soit, et que le recours à la force armée devient l’ultime moyen de réaliser ses vues et d’appliquer ses stratégies politiques.
    Ainsi, après six mois de trêve fragile, où chaque camp essayait de renforcer ses positions militaires, les combats reprirent en mai 2013 à Mutaho dans les environs de Goma. Le passage dans la région de Ban Ki-Moon et du directeur général de la Banque mondiale permettra d’obtenir une accalmie de courte durée car les négociations n’ont pas repris à Kampala.
     
    Et là où s’arrête la politique commence la guerre en prolongement de la politique, naturellement, les combats reprirent à nouveau en juillet avec une nouvelle donne cette fois-ci : pour la première fois depuis le début des hostilités, les FARDC prennent le dessus sur leur adversaire, non seulement en repoussant leur offensive, mais en menant des contre-offensives qui leur ont permis de grappiller quelques Km2 à l’ennemi M23, affaibli entre autres à la suite d’un conflit interne en février-mars 2013 qui a vu près de 800 de ses hommes, fidèles à Ntaganda, fuir au Rwanda. Conscient de leur infériorité militaire face aux FARDC qui ont notamment connu une réorganisation dans le commandement, le général Olenga ayant remplacé le Général Amisi Tango Four accusé par ses troupes de trahison, la logistique étant assurée par les chinois de peur de voir les officiers congolais détourner les fonds et le matériel de guerre et les unités au combat bénéficiant des conseils techniques des instructeurs belges, le M23 n’avait pas d’autre discours que celui de se dire favorable aux pourparlers de paix de Kampala, comme seul cadre de résolution de la crise.
     
    Oubliant qu’une fois en situation de force, c’est le langage des armes qu’il affectionne qu’il brandit généralement en temps normal. Une façon pour ce groupe rebelle de gagner du temps pour mieux se réorganiser et nous l’avions expliqué en son temps lorsque nous mentionnions un étrange ballet diplomatique au moment où les FARDC dominent le M23, qui fut suivi par une trêve inexpliquée alors que les FARDC pouvaient conclure les manœuvres.
    Mais si en 2012 c’étaient des contre-ordres ou des ordres de repli qui étaient donnés aux troupes, cette fois-ci, ce sont des non-ordres ou la consigne : dès que le M23 vous attaque, vous ripostez et puis il faut attendre les ordres de Kinshasa pour la suite des manœuvres. Des ordres qui ne viennent jamais », nous a confié un officier de l’Etat-major opérationnel de renseignement militaire que nous avons joint à Goma. Ce dernier nous a même fait part de sa désillusion car ne comprenant pas pourquoi les ordres opérationnels devaient venir de Kinshasa, située à plus de 1.500 Km de la zone de combats, alors que dans une guerre, c’est l’état-major opératif, établi dans la zone de bataille et au contact avec la réalité de terrain, qui est le mieux placé pour apprécier de l’opportunité de la poursuite ou non des hostilités.
     
    D’où la trêve inexpliquée de deux mois pendant que les FARDC ont infligé de lourdes pertes au M23 et auraient été capables d’anéantir le M23. Une trêve favorable bien sûr au M23 qui s’est reconstitué, malgré des menaces farfelues et mensongères d’une Monusco défaillante sur toute la ligne.
     
    Entretemps le train des concertations versus Kabila démarre mais avance à reculons
    Lorsque le 15 décembre 2012, acculé par l’opinion publique du fait de la prise de Goma par le M23, le président Joseph Kabila prend l’engagement solennel, devant les deux chambres du parlement réunies en Congrès, d’organiser au début de l’année 2013 un cadre pour les concertations entre les différentes les forces vives de la Nation, pour l’initiateur de cette formule c’était en vue de consolider la cohésion nationale ébranlée du fait de la guerre de l’est. Certes, M. Kabila s’est vite rendu compte, contrairement à son prédécesseur en août 1998, que son régime n’était pas soutenu par la population. Alors que dans les études polémologiques, il est démontré que la santé de l’Etat, c’est la guerre (Randolph Bourne) car la guerre présente parfois une fonction positive de fédérer la population derrière son gouvernement, fût-il dictatorial ou opprimant, c’est le contraire qui se produisit : Les trahisons et défaites à répétitions ont exacerbé la méfiance de la population à l’égard de ses gouvernants.
     
    Tout cela dans un contexte postélectoral d’une crise de légitimité (reconnue par les observateurs les plus neutres ; Carter, MOE UE, Congo SADC…) où la majorité de la société civile et les principaux partis et acteurs de l’opposition parlementaire (UDPS et alliés, UNC, FAC…) réclamaient un dialogue inclusif, transparent, crédible qui devait se conformer aux engagements pris par Kinshasa dans l’accord-cadre signé à Addis-Abeba en plus d’introduire de la crise électorale comme un des points centraux du dialogue pour la cohésion nationale qui ne résulte pas selon eux du fait de la guerre. Celle-ci n’étant qu’un épiphénomène de la crise électorale et la crise de légitimité des institutions issues des élections jugées non crédibles et non transparentes à cause de l’ampleur des fraudes et des irrégularités qui les ont émaillées.
     
    Pour revenir à Randolphe Bourne afin de mettre en lumière la stratégie d’instrumentalisation de la guerre contre le M23 par le pouvoir de Kinshasa, la guerre est une activité inhérente à l’État, tant pour des motifs externes qu’à usage interne : elle permet de restaurer l’autorité de l’État en faisant taire les dissensions, en imposant des disciplines inacceptables en temps de paix et en assurant de juteux bénéfices politico-économiques. L’Etat se justifie pleinement dans la guerre qui est sa vocation. Selon BOURNE : La guerre met très clairement en relief l’idéal de l’Etat et révèle des attitudes et des tendances jusque là enfouies… Car la guerre est essentielle à la santé de l’Etat.
     
    L’idéal de l’Etat est que son pouvoir et son influence sur son territoire soient universels. La guerre,… déclenchée par une république contre un ennemi (M23 pour notre cas), semble accomplir pour une nation presque tout ce que l’idéaliste politique le plus enflammé pourrait rêver d’accomplir. Les citoyens cessent d’être indifférents à leur gouvernement (Comme sous Laurent-Désiré Kabila et c’est le but recherché actuellement en vain par Kinshasa) et chaque cellule du corps politique déborde de vie et d’activité. On tend enfin à la réalisation complète de la communauté globale où chaque individu est en quelque sorte l’expression virtuelle du tout. Dans une nation en guerre – comme l’est actuellement la RD Congo – chaque citoyen s’identifie au tout et se sent considérablement renforcé par cette identification… La loyauté – ou la dévotion mystique à l’Etat – devient la plus haute valeur humaine concevable (Bourne cité dans Les Armées Au Congo-Kinshasa. Radioscopie de la Force publique aux FARDC).
     
    En même temps, le pouvoir essayera par toutes les manœuvres politiciennes de concevoir et organiser des concertations taillées sur mesure, en soudoyant une partie des opposants connus à la place publique de faire la politique du « ventre creux », elle se butera à la résistance des partis alliés à l’UDPS de Tshisekedi et à l’UNC de Vital Kamerhe, deux poids lourds de l’opposition, sans lesquels toute concertation/dialogue politique ne sera ni largement inclusif encore moins ne parviendra à cimenter la cohésion nationale. Pareilles concertations ressembleront davantage aux prolongations des messes de Kingakati, la triste célèbre ferme présidentielle où la majorité présidentielle (MP) est souvent convoquée pour se faire distribuer de l’argent frais du trésor public en vue de respecter des consignes et une ligne politique leur imposées par la haute autorité morale, ou encore des débats du parlement nommé, fonctionnant comme une caisse de résonance des décisions politiques de la MP.
     
    L’intransigeance adoptée par les ténors de l’opposition politique et la majorité de la société civile aboutit forcément à l’impasse, malgré le forcing du duo Minaku-Kengo car conscients que l’alibi des concertations organisées unilatéralement et politisées à outrance -non dans le but de rechercher la cohésion nationale rompue du fait des éléctions mais bien d’atteindre certains objectifs politiques à moyen ou à long termes dans ce mandat finissant du président Kabila – ne résoudra pas le problème à la base.
    Toutes choses étant égales par ailleurs, et nous l’avions démontré au début de cette analyse, quand la politique (ou les négociations/concertations) s’arrêtent ou butent à un obstacle, c’est la guerre ou la menace de la guerre qui prend le relai pour continuer la politique autrement (Clausewitz). Il faut donc alors que des motifs de la guerre servent de base pour justifier l’importance des concertations de la cohésion nationale du fait de la guerre et non des élections.
     
    Ainsi pour Kinshasa, la reprise des hostilités contre le M23 peut servir d’outil ou d’argument pour amener les gens à la table des concertations. Surtout à un moment où la population commence à renouer sa confiance et à soutenir l’armée loyaliste. D’autant qu’un pays en guerre a besoin de l’entier appui et de l’engagement total de ses citoyens, qui doivent être prêts à faire des sacrifices et à endurer des souffrances. (Les Armées Au Congo-Kinshasa. Radioscopie de la Force publique aux FARDC).
    Mais le pouvoir de Kinshasa semble oublier que cela n’est possible que lorsque le contrat social entre les gouvernants et les gouvernés est légitime et surtout, le pacte moral entre l’armée et la nation est réel et fort.
    Ainsi, lorsque l’on analyse de plus près le début de la prise de conscience des congolais constatée ces derniers temps, notamment dans leur approche de cerner les enjeux derrière la guerre dite contre le M23, on peut avancer que mieux expliqués par l’élite politique et intellectuelle auprès de la masse critique populaire, les leçons tirées de cette ultime guerre, les défaites à répétition de nos armées (humiliation nationale, armée déliquescente, structures étatiques inexistantes, crise sociale et économique, corruption. . . ) et les enjeux (géopolitiques et géostratégiques) de cette guerre peuvent constituer une occasion exceptionnelle et un tournant décisif du début de la normalisation profonde de l’ordre politique congolais.
     
    En conséquence, le dialogue pour la cohésion nationale (pas dans sa formule politicienne actuelle des concertations versus le président Kabila) peut être cette opportunité à la portée des congolais, s’il est organisé dans le but de privilégier l’intérêt général et suprême de la RD Congo. Pourvu que les congolais en prennent réellement et profondément conscience. En effet, l’effet direct d’une défaite militaire (ou d’une succession de défaites depuis 1997 pour le cas du Congo) est principalement la réduction à néant de la crédibilité des élites au pouvoir, voire de l’ensemble de classe dite politique ; la remise en question profonde des structures et du fonctionnement de l’Etat vaincu et défaillant ; ainsi que le rejet (pourquoi pas définitif ?) du mode de gouvernance ‘dictatocratique’ qui a été le seul modèle d’exercice du pouvoir jusque là appliqué au Congo.
     
    A cela, s’ajoute l’effet indirect qui se traduit par une crise sociale, identitaire, économique, de grands mouvements de protestation populaires (à l’instar des manifestations observées ces jours à Goma) qui représentent des facteurs d’instabilité politique interne pouvant déboucher à une crise systémique à la fois politique, institutionnelle et de régime comme point de passage et d’amorce vers une normalisation durable de l’ordre politique systémique. (Les Armées Au Congo-Kinshasa. Radioscopie de la Force publique aux FARDC). C’est cela aussi la fonction positive de la guerre modélisée par le polémologue Gaston Bouthoul.
    Jean-Jacques Wondo Omanyundu
    Analyste des questions politiques et sécuritaires de la RD Congo
    http://guerre-a-lest.blogspot.com/2013/10/et-si-la-guerre-contre-le-m23-faisait.html

     

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